Le candidat conservateur à l’élection présidentielle française de 2017 retire l’un des points de son programme qui consistait à sortir du champ de la sécurité sociale les « petits bobos » pour dédier celle-ci aux pathologies graves, les mutuelles privées pouvant se charger des moins graves. Il s’agissait donc de baisser les prestations versées par la sécurité sociale sans bien entendu réduire les cotisations encaissées, libre aux mutuelles privées d’augmenter leurs prix pour couvrir ces nouveaux risques qui devaient leur être transférés.
Cette privatisation des petits risques a été contestée même dans les rangs de la droite car contrevenant au principe fondateur de la sécurité sociale : on cotise sur ce que l’on gagne et on perçoit fonction de ses maladies. L’équation historique de la Sécu est d’arriver à équilibrer les prestations versées avec les cotisations encaissées, ce qu’elle ne réussit jamais à faire de façon durable. Le programme économique de la droite visait à réduire les dépenses de santé publique en privatisant une partie de celles-ci. Evidemment ce n’est jamais très populaire avant une élection présidentielle. Ce point est retiré du programme du candidat désigné.
Dans un passage à la télévision un peu piteux, le candidat explique même que les gens modestes seront mieux remboursés demain qu’aujourd’hui. Faut-il en déduire que les dépenses de santé publique vont augmenter ? Comme il a annoncé 100 à 150 milliards de baisse de dépenses publiques sur la durée du quinquennat, il va falloir qu’il fasse preuve d’un peu plus de conviction à l’avenir pour atteindre cet objectif si jamais il était élu en mai 2017.
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