Après les traîtres qui ont animé la campagne électorale présidentielle voici venu le temps des faux-jetons qui s’emparent des médias de cette période incertaine qui s’ouvre d’ici les élections législatives de mi-juin.
Depuis le début de cette année on a vu tout le monde trahir tout le monde à commencer par l’entourage de Fillon et la droite conservatrice qui a réussi à perdre cette élection « imperdable » ; Dupont-Aignan, se ralliant à l’extrême droite entre les deux tours, Christine Boutin lui emboitant le pas, Juppé et la droite du centre ne soutenant Fillon de l’extrême bout des lèvres. La gauche a été largement à la hauteur en matière de traîtrise : Manuel Valls et d’autres caciques de gauche reniant le vainqueur de la primaire socialiste et leur engagement à le soutenir, la France insoumise de Mélanchon menant Hamon en bateau avec l’illusion d’un désistement en sa faveur, le parti communiste se chamaillant avec le front de gauche etc. etc.
Après tous ces errements et ces désillusions les mauvais perdants font maintenant dans la mauvaise foi pour essayer de survivre. Et l’on voit ceux qui n’ont plus le pouvoir ou ceux qui l’ont vu s’échapper, retomber dans les errements partisans qui les ont perdus. Les semaines à venir vont être difficiles à vivre particulièrement pour l’opposition conservatrice dont bien des revendications figurent dans le programme de ce nouveau président libéral de centre droit. Il va leur être délicat par exemple d’expliquer pourquoi s’opposer à la simplification du code du travail par ordonnances qui est prévue dès cet été par le nouveau pouvoir…
C’est ce monde politique et ses pratiques ancestrales que les électeurs voulaient renverser en élisant Macron à la présidence française. Il est tout sauf certain que le succès sera au rendez-vous. Les vieux partis ont le cuir dur et risquent de défendre chèrement leur peau. Ils ont pour ce faire des arguments, des moyens (y compris financiers) et la rage de survivre. Il faudra au nouveau pouvoir en place être bien malin pour réussir cette révolution et rendre la politique française à plus d’intelligence !