Animal Collective nous amène de Baltimore une musique électronique relativement plus sophistiquée que la moyenne du genre. Le duo américain s’en donne à cœur joie sur ses machines. Le platineur de gauche est affublé d’une lampe de mineur sur le front qui s’agite comme un fil incandescent en une étoile filante dans un firmament plutôt agité, toujours entre deux coups de grisous. Le platineur de gauche se saisit parfois d’une guitare histoire de varier les plaisirs. L’ambiance est chaude-humide en cet été parisien, la tribu de jeunes encapuchonnés de la Cigale oscille aux rythmes des basses électroniques assourdissantes.
Les morceaux sans queue ni tête s’enchaînent. Le chroniqueur un peu dépassé tente d’y retrouver un fil conducteur auquel s’accrocher. Sans succès… De plus en plus dépité il n’estime pas nécessaire de rester pour le rappel, et fuit, avide de retrouver une bouffée d’air frais et le monde du boulevard Rochechouart autrement mieux structuré que cette musique sans âme.