Björk a fait repasser son Volta Tour par l’Olympia ce soir pour y filmer un DVD de cette tournée qui se termine. Un show assez similaire à celui de Rock en Seine l’an passé mais, loin des grands espaces de Saint-Cloud qui donnaient une dimension galactique à sa musique, quelle plaisir de revoir la petite fiancée de Paris dans un environnement si convivial, on se croirait dans notre salon au coin du feu pour profiter de cette personnalité musicale exceptionnelle, juste pour nous ! Et ce fut un assaut de couleurs et d’énergie. Une symbiose toujours étonnante entre la tradition du clavecin et la modernité d’incompréhensibles machines à sons, avec comme pont entre les deux, ce lutin créatif et tressautant. Son corps et sa voix semblent directement branchés sur les ordinateurs de ses musiciens, elle mime les rythmes de leurs machines en cisaillant l’air de ses avant-bras tel un guerrier samouraï au combat de sabre.
Elle entre sur scène habillée d’un collant argenté porté sur une robe chasuble aux couleurs de l’arc-en-ciel, comme le maquillage qui orne son front : guerrière, définitivement guerrière ! Puis au milieu du show, elle revient démaquillée, vêtue de froufrous roses. Comme l’an passé elle termine sur Declare Independance et scande «Make your own flag/ Raise youy flag » devant un public médusé. Je ne suis pas bien sûr que le message politique ne soit pas aussi une incantation à affirmer l’indépendance de sa propre personnalité, mais ce n’est pas grave, quelques spectateurs brandissent le drapeau tibétain en référence à son concert de Shanghai où elle a complété le refrain d’un « Free Tibet » retentissant. Un hurluberlu pavoise le drapeau libanais, cela ne peut pas faire de mal.
Comme dans son interview de 2007, elle laisse le choix de l’interprétation à son public qui s’égaye sur le boulevard des Capucines :
« Declare Independence is very confrontational… For me, every time its starts I just burst laughing. I’m finding a lot of people don’t take it that way, which is okay. I seem to have a warped sense of humor that me and my three friends can understand, it’s very local. This one dress, for example… But I guess it’s sort of taking the piss of being myself, feeling that confrontational. I wanted the lyric to be a mix of like if you’re saying to your friend, who happens to be going out with a terrible boyfriend, and you say to the girl, « Declare independence ! Don’t let them do that to you ! » [laughs] I just thought it’s so extreme, and so ridiculous to say. You know, « Make your own stamp ! Start your own currency ! »
And on the other hand, you can take that concept completely different. There’s this big thing you hear in the papers always in Iceland, that we were a Danish colony for like 600 years, and we got independence only half a century ago. And there’s still two Danish colonies, which is Farore Islands and Greenland. They’re still trying to get independent, and it’s just not happening. Greenland almost got independent, but then the Danish found oil there, so… It’s not gonna happen. [laughs] It’s sort of maybe a little bit of an anthem written to Greenland. » source : interview XFM, 05/04/2007
Sur le grimoire posé sur le clavecin est écrit : « Music donnum Dei ». On ne saurait si bien dire !
00. Intro – Brennið Þið Vitar/ 01. Earth Intruders/ 02. Hunter/ 03. Immature/ 04. Joga/ 05. I See Who You Are/ 06. Pleasure Is All Mine/ 07. Pagan Poetry/ 08. Vertebrae By Vertebrae/ 09. Where Is The Line/ 10. Who Is It/ 11. Oceania (Instrusmental)/ 12. Desired Constellation/ 13. Army Of Me/ 14. Innocence/ 15. Triumph Of A Heart/ 16. Bachelorette/ 17. Vökurö/ 18. Wanderlust/ 19. Hyperballad/ 20. Pluto
Rappel : Declare Independance