La Grande Sophie – 2009/01/29 – Paris l’Alhambra

La Grande Sophie à l’Alhambra ce soir pour jouer les mélodies sucrées qui peuplent son dernier album Des Vagues et des Ruisseaux, comme les précédents d’ailleurs. Grande bringue en jupette rouge, guitariste de talent et rieuse de charme, elle débarque à la République pour tester sa prochaine tournée.

Edith Fabuenna (Les Valentins) qui traîne jeans usés et guitares éraillées depuis des années sur la scène rock française a produit son disque et nous gratifie de deux apparitions au cours de la soirée.

Drôle d’idée de l’organisation, les sièges ont été laissés en place pour un public qui ne tient pas… en place justement. Les rythmes de la Belle déclenchent des houles de spectateurs toujours entre position assise et debout.

Des paroles douce-amères sur la vie qui passe et les rêves qui volent, mais une voix chaude qui transcende les petits bobos ainsi narrés. Une voix élastique, un naturel désarmant, un humour déridant et des jambes si longues… Elle passe avec bonheur de l’acoustique à l’électricité, bricole une boîte à répétition « le Perroquet » qui lui permet d’évacuer ses musiciens et d’empiler seule des nappes de voix sur lesquelles elle chante à l’infini et s’amuse beaucoup, comme lorsqu’elle faisait la manche dans le métro à Marseille, en plus techno.

Quelle que soit la formation, sa force est dans les mélodies, légères et divagantes, sur lesquelles se placent des mots simples. Une envolée romantique avec une très très belle reprise de « Dis quand reviendras tu ? » seule à la guitare acoustique, propice à l’introspection mélancolique. Et d’ailleurs, Barbara, comment ne pas penser à elle en écoutant Sophie ? La voix de Barbara sur une musique comme un grand éclat de rire.

Et Maxence en première parte, jeune guitariste chanteuse accompagnée d’une contrebasse. C’est LGS il y a 20 ans !