The Warlocks – 2005/11/11 – Paris l’Elysée Montmartre

Le rock américain continue de défiler à Paris. Après Interpol, The Dandy Warhols et les Black Rebel Motorcycle Club, c’est au tour de The Warlocks qui nous présente la tendance musicale de Los Angeles.

Afin de cacher la misère d’un nombre restreint de spectateurs, un rideau noir coupe en deux la fosse de l’Elysée Montmartre. The Dead Combo, duo de guitaristes hallucinés + boîte à rythmes, et ASYL, un groupe punky de gamins de La Rochelle, assurent, plutôt bien, les première parties.

Et les Warlocks s’installent. Ils sont nombreux : deux batteurs, trois guitaristes et deux femmes à la basse et aux claviers. Bobby Hecksher aux yeux surlignés de noir, assure le leadership avec un air certain de Robert Smith. Des Cure il sera d’ailleurs question durant tout le concert tant la musique des californiens est baignée de l’ambiance étrange et sombre popularisées par les leaders de la cold wave des années 80. Accrochés à sa guitare, Hecksher déroule des riffs en boucle sur tonalité mineure, tandis que l’un de ses guitaristes joue des arabesques trafiquées. Il chante d’une voix étouffée et haut placée derrière la vitalité du son dégagée par sept instruments. Accrochés au psychédélisme et ses expériences lysergiques avec Timothy Leary, le groupe n’hésite pas à jouer des morceaux de plus de quinze minutes sur deux accords simplistes et lancinants. Mais il arrive aussi à faire danser son public sur les reprises de Phoenix et la maturité ravageuse de hits comme I shake the dope out ou Baby blue.

Un groupe méritant et parfois inspiré, une bonne idée pour un concert du vendredi soir !