Jérôme Kerviel, le trader-fraudeur de la Société Générale qui a eu la révélation après avoir serré la paluche de François 1er et depuis vilipende la tyrannie des marchés financiers, revient à pieds de Rome vers la France où il doit s’installer en prison pour trois ans suite à sa condamnation confirmé par la cour de cassation. Il s’arrête à Vintimille et exige, avant de traverser la frontière vers Menton, que François Hollande garantisse l’impunité aux personnes qui témoigneraient lors de son procès civil qui, lui, doit être rejoué suite à sa cassation. En attendant, il reçoit les médias sur le trottoir de Vintimille à 50 mètres de la frontière française.
Le garçon a commis des délits, confirmés par la cour de cassation, pris des risques démesurés et interdits, tripatouillé dans la comptabilité pour masquer ses fraudes, et il semble que ces pratiques douteuses étaient monnaie courante dans cette petite banque française ! Du coup, Kerviel le trader-fraudeur voudrait que ses petits camarades fraudeurs puissent venir témoigner à son procès civil pour expliquer combien la fraude était un mode de fonctionnement, sans encourir à leur tour les foudres de la justice ! En gros : tout le monde fraudait donc nous sommes innocents et la banque est coupable ! C’est un mode de défense comme un autre.
En attendant cette improbable immunité, Kerviel le trader-fraudeur campe à Vintimille et le feuilleton continue.