Kasabian, le groupe dont on parle est en tournée à Paris. C’est le Trabendo qui accueille cette joyeuse bande de va-nu-pieds de 25 ans, chevelus et barbus, à l’humour crypto lycéen : Kasabian est le nom de la petite amie de Charles Manson…
Dans cette petite salle au plafond bas plane l’atmosphère garage rock qui sied excellemment à ce groupe vainqueur assurant ici la promotion de son premier et unique disque. A la découverte du rock nouveau, on se prend à se souvenir de la Factory si créatrice sous l’ombre tutélaire d’Andy.
La musique de Kasabian est tendue, servie par un light show stroboscopique ajoutant à l’urgence de ce rock. La rythmique prééminente emmène l’ensemble dans une logique résolument moderne, pleine de joyeuse énergie. Les musiciens se relaient aux claviers pour produire quelques arabesques sonores synthétisantes qui viennent briser l’axe évident suivis par les guitares.
La voix grave du chanteur-compositeur Sergio Pizzorno déclenche l’hystérie de jeunes girls qui grimpent sur la scène pour déposer de bruyants smack sur ses joues mal rasées, débordant les body-guards qui ne savent plus où donner de la tête.
Puisqu’il est de bon ton de faire référence à Primal Scream, n’hésitons pas à confirmer. Avec Kasabian, Radio4, The Strokes et quelques autres, c’est le rock du 21ème siècle qui balbutie pour trouver ses marques. Rien de fondamental mais simplement des gamins de notre temps, avides de musique, qui nous développent une vitalité audacieuse et enthousiasmante.