Elie Cohen fait le (brillant) économiste de salon ce matin sur France-Culture pour régler son compte au dossier EADS-Airbus. Tout le monde en prend pour son grade, politiques et managers, il semble qu’il n’y ait que lui pour avoir la vision juste de ce qu’il aurait fallu faire dans ce groupe. Et de nous expliquer que l’absence de chef unique aurait poussé la partie allemande à refuser d’utiliser un logiciel recommandé par le groupe, d’où l’accident industriel, les défaillances de câblage et les retards conséquents dans les livraisons. Ceux qui connaissent un peu les Allemands dans le domaine professionnel et leur sens rigide de la discipline, ont tout de même du mal à imaginer qu’ils auraient dérogé aux règles rien que pour embêter les Français avec les conséquences que l’on découvre aujourd’hui… Les choses doivent sans doute être un peu plus complexes.
Cohen vante par ailleurs le caractère privé de Alcatel-Lucent qui pourra mener à bien ses licenciements sans interventionnisme politique, tout en critiquant Tchuruk qui a remis les clés de la maison à une boîte américaine. Il parle de Chirac qui a soutenu bruyamment Forgeard, un de ses anciens conseillers, aux commandes d’Airbus et l’a poussé à la tête d’EADS avant qu’il n’en soit éjecté avec pertes, fracas, indemnités et plus-values.
Moi je veux faire économiste mondain quand je serai grand !