Une escouade rebelle centrafricaine attaque un détachement militaire français au nord-est du pays. La France riposte à coups de Mirage F1 que l’on fait venir du Tchad pour canarder depuis les airs ce qui sera sans doute l’ossature de l’armée centrafricaine après que les « rebelles » d’un jour seront devenus les forces « loyales » du lendemain. Qui sait, en voulant faire voir qui est le patron, nos galonnés franchouillards ont-ils blessé un 2ème classe, futur ministre de la défense ?
Mais que fait-on encore dans cette galère ? Nous avons pourtant vu de nos yeux vu le départ « définitif » de l’armée française de son condominium bantou lorsque nous traînions dans ces contrées sauvages il y a une dizaine d’années ! Et on ressert le couvert ; quelle abnégation ou quel aveuglement militaro-politique. Comme il y a dix ans, il n’y a que des coups à prendre et strictement aucun bénéfice à engranger, pas plus pour la France que pour l’Afrique. Faire tirailler des Mirage sur des hordes dépenaillées et avinées au milieu de la brousse centrafricaine…, qui peut donner des ordres pareils dans les palais vieillissants de la République ? Les bras nous en tombent !
Au moins la Cote d’Ivoire a-t-elle l’air de s’assagir pendant ce temps. Un énième accord vient d’être signé entre rebelles et gouvernement en place. Comme ni la France ni l’ONU n’ont dû tordre le bras des signataires pour finaliser ce parchemin, sa durée de vie devrait être un peu plus longue que les n-1 précédents, quelques semaines tout au plus. Le créneau va être court, il faut en profiter pour retirer « définitivement » les 3 500 soldats français de l’armée néocoloniale qui stationnent encore dans ce pays bourbeux avant que les hostilités ne reprennent. L’art de la retraite en douceur, et que les Etats-Unis en prennent de la graine !