La Syrie : un régime en lutte perpétuelle contre l’Occident

Avec opiniâtreté, constance et délectation, la Syrie continue à faire des pieds de nez au monde occidental, à exécuter des députés libanais et à faire en sorte que le pays du cèdre reste dans son orbite. Elle marque un intérêt tout particulier à mener la France par le bout du nez et à lui tirer le tapis sous les pieds dès que nos diplomates mondains et peu avisés annoncent leur retour sur la scène du Proche-Orient. Après Chirac qui s’est fait balader par les Assad et fut le seul chef d’Etat occidental à assister aux obsèques de Hafez avant de se fâcher avec son fils Bachar, c’est notre ultra agité Sarkozy qui lui se réconcilie puis se fâche avec le même Bachar, le tout en deux mois, trop pressé sans doute pour attendre la génération Assad suivante avant de changer d’avis. Pour faire de la politique en Orient petit Nicolas, il faut savoir être patient pour réussir.

Et attendant, la Syrie millénaire, berceau de l’humanité, est toujours à l’affut avec une très forte capacité de nuisance : elle récupèrera son plateau du Golan aussi sûrement qu’elle gardera sa mainmise sur le Liban. C’est écrit dans les courbes de l’Euphrate !