Chirac refuse d’assister aux cérémonies du 14 juillet de peur d’y croiser Bachar El Assad coupable à ses yeux d’avoir fait assassiner l’affairiste libanais Hariri, ci-devant ex-propriétaire de l’appartement qu’il occupe à Paris. Ce soudain assaut de moralité politique est sympathique mais un peu tardif. On aurait aimé qu’il pratique la même prévenance à l’encontre du papa Assad qui lui a fait flinguer en 1980 un ambassadeur de France, Louis Delamare, alors en poste à Beyrouth ! Chirac fut le seul chef d’Etat occidental à assister aux obsèques d’Afez dont le monde entier reconnut l’implacable contribution au terrorisme international durant les longues années de son règne en Syrie.