La Russie récupère une partie de la Géorgie

Le président géorgien Saakachvili est toujours en place et s’agite comme un diable dans sa boîte depuis Tbilissi, appelant l’Union européenne à adopter des sanctions contre la Russie qui lui a administré une fessée cul nul devant tout le monde après l’avoir pris les doigts dans le pot de confiture. Evidemment cela ne fait jamais plaisir et l’égo en prend un coup mais il va falloir qu’il rende des comptes à son pays un jour sur cette équipée sauvage : l’armée géorgienne défaite en 48 heures est rentrée à la maison la queue basse, les forbans et milices de tous bords déchaînés dans les sillages des armées d’Etat, rackettant, rasant et massacrant des villages entiers géorgiens ou ossètes, Moscou reconnaissant illico l’indépendance de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie et y installant des bases militaires durables, les chancelleries en pleine agitation stérile, Carlita qui se retrouve seule en vacances au Cap Nègre abandonnée par Sarko pour cause de navette diplomatique, bref le Caucase est en pleine folie du fait de ce coup de sang présidentiel géorgien. En attendant l’Union européenne publie des communiqués.

A priori le bénéfice pour la Géorgie va sans doute être une accélération de son intégration dans l’OTAN et l’Union européenne, les seules sucettes que l’Occident peut offrir, à défaut d’envoyer ses enfants mourir pour Tbilissi. S’il est toujours là le moment venu, il faudra mettre le Saakachvili sous contrôle d’ici là car avec un tel agité dans le tableau, l’OTAN risque de vivre des heures chaudes !

La Russie elle est là, avec ses méthodes et ses comportements, et il faut faire avec. Elle traîne ses boulets et ses frustrations, ses menaces et ses intérêts, ses faiblesses et ses voyous. Nous ne sommes pas les derniers à traiter avec le diable, il faut savoir le faire finement. On ne tape pas sur la main qui tient le robinet du gaz !