Une succession de chartes un peu pathétique

Vous avez aimé la Charte des Investisseurs en capital ? Vous allez adorer la future Chartre de la rémunération des professionnels des marchés financiers à publier bientôt par la Fédération bancaire française. De même qu’il n’y a plus une entreprise cotée qui n’affiche ses « valeurs », en interne comme en externe, toute fédération professionnelle, et particulièrement celles objet d’attaques médiatiques, se croient obligées de sortir leur « charte éthique » pour faire bonne figure. Celle annoncée par la FBF est belle et bien bonne mais elle ne pose pas la vraie question qui est de savoir si des rémunérations de plusieurs dizaines de millions (ou même simplement plusieurs millions) d’EUR sont justifiables pour des individus qui jouent l’argent des autres ?

Rémunération des professionnels des marchés financiers : la FBF adopte des principes communs La FBF a adopté les conclusions du groupe de travail relatives à la rémunération des professionnels des marchés financiers. Ce groupe, mis en place à l’initiative de Christine Lagarde, ministre de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi et présidé par Georges Pauget, Président de la FBF, a réuni les associations professionnelles*, l’AMF, la Commission bancaire et la DGTPE afin d’élaborer des principes professionnels. Les conclusions vont être transmises à Mme Lagarde, en vue de la prochaine réunion du Haut Comité de Place.

Dans le souci de l’intérêt économique général, les principes en matière de rémunération des professionnels des marchés financiers ont pour objet de renforcer la cohérence entre leur comportement et les objectifs à long terme de l’entreprise qui les emploie, particulièrement dans le domaine du risque. Les superviseurs (CB, ACAM, AMF) examineront les systèmes de rémunération des professionnels à la lumière de ces principes, afin d’évaluer les risques.