Angela s’attaque à Monsieur le Marché

On aime bien ici Angela Merkel, elle décide de s’attaquer à un des fondements de la spéculation désordonnée : la vente à découvert à nu (y compris les Credit default swap – CDS), et n’écoutant que son courage elle décide de l’interdire pour une année en Allemagne sur les titres d’une dizaine d’institutions financières germaniques. Tout le monde en a rêvé, Angela l’a osé avec la certitude qui sied aux rigoureux. Depuis des années l’Allemagne explique que le surendettement des Etats n’est pas durablement viable, il aura fallu attendre la crise financière de 2008 pour que certains envisagent du bout des lèvres qu’elle pouvait peut-être avoir raison. Aujourd’hui elle se paye l’un des outils les plus pervers de la finance. Elle aurait sûrement préféré que les pays Européens, voire aussi les Etats-Unis, agissent de concert pour tuer cet instrument félon. Las, les autres en sont encore à discuter du sexe des anges qu’elle décide. Elle est critiquée, qu’à cela ne tienne elle prend cette mesure pour ses frontières nationales ! Les nouveaux barbares financiers hurlent à la castration, eh bien qu’ils aillent spéculer à Londres ou à Zurich.

On aime décidément bien Angela Merkel !