Kerviel le trader-fraudeur mène sa campagne de communication à la veille de son procès : interview dans le Journal du dimanche ce matin, interview sur France 2 ce soir, publication d’un livre le mois prochain, et ce n’est probablement pas fini. Il prépare sa défense plutôt bien il nous semble pour sensibiliser la ménagère de moins de cinquante ans. Propres sur lui et modeste, il ne nie pas sa faute mais cherche à mouiller sa direction qui selon lui, était au courant et couvrait ses agissements, qui avaient abouti, rappelons-le, à engager 50 milliards d’euros dans une opération de casino qui a mal tourné.
Peut-être sera-t-il entendu par le juge mais à défaut, et si au moins sa culpabilité est prouvée et pas celle de sa direction, que la justice passe. Ce n’est pas parce que ses chefs ont été plus malins que lui qu’il faudrait l’absoudre. Et si et lui et sa direction sont convaincus d’actes illégaux, eh bien que la justice passe avec la même sévérité pour tout ce petit monde qui a failli par cupidité et folie des grandeurs avec, notamment, l’argent des déposants.