Compromissions à Corbeille-Essonnes

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C’est l’histoire du fils d’un avionneur de génie devenu un vulgaire marchand d’armes ! Serge Dassault, accessoirement ex-maire de Corbeille-Essonnes (il a sans doute du temps libre à la tête de son empire industriel pour se consacrer à la politique – outre le groupe Dassault, il possède le journal quotidien Le Figaro et s’intéresserait au Parisien) a été déclaré inéligible pour une année en 2008 suite à des distributions d’argent à ses électeurs pour les motiver. Du coup son adjoint Jean-Pierre Bechters’est présenté à la mairie pour le remplacer, est élu et vient de se faire invalider par le Conseil d’Etat car ce dernier avait inscrit sur ses bulletins de vote « secrétaire général de la fondation Serge Dassault ». Une mention de nature à créer une confusion pour les juges administratifs qui ont décidé d’annuler ce scrutin. 

Entre temps le Serge est devenu à nouveau éligible et envisagerait avec délice de pouvoir se représenter à la Mairie.

Est-ce qu’à 85 ans notre marchand d’armes ne pourrait pas se consacrer à vendre des armes (tâche pour laquelle le contribuable national contribue très lourdement) plutôt qu’à vouloir gérer Corbeille-Essonnes comme une République bananière ? Tout le monde s’en porterait bien mieux plutôt que ce mélange des genres pour le moins douteux, et fort peu efficace puisque pour la deuxième fois en 18 mois, la ville de Corbeilles se retrouve avec un maire déchu.