Mademoiselle K publie un disque : Jouer Dehors, qu’elle vient interpréter sous l’abri accueillant du Bataclan ce soir !
Rien de bien neuf mais toujours cette revigorante énergie des guitares électriques qui mettent en musique une poésie de banlieue, plus subtile qu’il n’y paraît au premier abord. Ah si, quand même une nouveauté, il y a un claviériste qui fait le cinquième cavalier de la bande des quatre. Katerine, délaissant les cordes, viendra même tapoter les touches pour s’y accompagner.
Les musiciens déboulent à l’extinction de lumières et laisse déboucher Mademoiselle K d’une porte en bois donnant sur la scène, éclairée par derrière, en majestueuse amazone coiffée d’une superbe crête qui déploie son ombre portée sur une joyeuse assistance.
Une ligne un peu moins punky, un rock toujours francophile joué avec enthousiasme devant une bande d’aficionados déchaînés et en adoration. Une déesse tendre sous ses airs de Hell Angel, longiligne et bardée de cuir noir, torse nu sous son Perfecto.
Le nouveau disque révèle des refrains pop et des paroles enfantines et émouvantes : Il fait sombre/ Eclaire un peu toute cette misère/ Eh oh c’est quand qu’on sort ?/ Je voudrais jouer dehors je vois des petits vieux/ Pas envie d’être vieux/ J’ai pas choisi d’être grand/ Mais j’aimerais être le plus fort/ Viens on va jouer dehors…
Katerine déroule ses chansons récentes de sa voix claire et traînante et revient sur ses anciens tubes. Elle bavarde toujours autant entre les morceaux, tutoyant le public et ponctuant ses envolées de « Putain, tu vois… » toutes les deux phrases.
Elle clôture ce dynamique show sur le classique Final : Même quand j’ferme les yeux jvous vois les gens/ Et j’imagine vos vies/ Où vous étiez là juste avant/ Pourquoi vous êtes venus ici ?/ Pourquoi vous êtes resté ?/ C’est qu’sa vous a plus !/ C’est qu’sa vous a plus !/ Est-ce-que ça vous a plût ?/ Est-ce que vous reviendrez ? avant de se laisser porter à bout de bras pour parcourir le Bataclan à ses quatre coins portée par ses fans pendant que ses musiciens arrachent les derniers riffs rageurs de leurs instruments.