Lilly Wood & The Pricks sont tout éberlués de jouer à l’Olympia après leur triomphe au Bataclan et à la Cigale. Encore inconnu il y a quelques mois le duo Nili et Ben est renforcé sur scène par trois complices, excellents musiciens, et tous ensemble donnent l’impression d’une bonne bande de potes dont l’enthousiasme est à la hauteur de leur professionnalisme, pour notre plus grand plaisir.
Ils démarrent sur le lent et mystérieux Hymn to my Invisible Friend. La voix calme et profonde de Lilly nous installe immédiatement dans leur atmosphère musicale : Hey sweet face/ Will you make me wait another year or two?/ Hey my friend of thoughts/ You see I’m scared of it being/ hello or goodbye/ So goodbye.
Quelques mots de Lilly étranglés par l’émotion et le groupe entame le dynamique Hey it’s ok qui réchauffe l’ambiance après cette sombre introduction. La scène est décorée des hiboux multicolores qui animent la couverture du disque Invincible Friends, les lumières sont à l’unisson de la musique, subtiles et non violentes.
La voix de Lilly est l’âme de ce groupe. Une voix rauque, une voix blues que l’on dirait éraillée par un cocktail de bourbon et de gauloises sans filtre, une voix parfaitement placée, une voix portée par des compositions sympathiques et des rythmiques entraînantes. Une voix grave qui dit des mots qui ne le sont pas moins. Une voix qui parle de dévastation sur un ton souvent guilleret.
Ben et le groupe se chargent avec talent de ponctuer cette vision décalée de leurs solos de guitare et autres ritournelles pop. Les morceaux les plus entraînants font vibrer l’Olympia qui reprend en chœur Somewhere to go sur Little Johnny et trépigne sur My Best.
Le show se termine par un rappel que Nili et Ben nous délivre en duo (c’est comme ça que tout a commencé) avec Untilttled.
Lilly Wood & The Pricks, un groupe neuf, sincère et talentueux qui offre moult raisons de se réjouir de l’apparition de cette nouvelle étoile dans le ciel de la scène rock.