Sarkosy est allé s’agiter en Afghanistan en début de semaine pour soutenir l’armée française et annoncer le début de la retraite. C’est bien, c’est son rôle. Le même jour le frère du président afghan se faisait flinguer dans le sud du pays, hier cinq soldats français étaient tués par un attentat et aujourd’hui un nouveau mort dans un accrochage, démontrant si besoin en était que tout n’est pas réglé.
Les armées occidentales vont quitter l’Afghanistan dix ans après y être entrées, comme autrefois les soviétiques, et les talibans vont revenir au pouvoir dans ce pays. C’est probablement déjà écrit dans le marbre. L’intervention fut provoquée par les attentats du World Trade Center à New York et elle permit assez rapidement, en quelques semaines, de faire tomber le régime taliban mais sans en éliminer l’idéologie, les états-majors et les soutiens. Tout ce petit monde s’est égayé entre les montagnes de Tora Bora ou les vallées du Pakistan. Les bombardements massifs des avions américains n’ont pas plus réglé le problème que ceux de la piste Ho Chi Minh en leur temps au Vietnam et au Cambodge. Les racines du régime sont toujours bien présentes et prêtes à repousser dès que leur espace vital sera rétabli, et il le sera bientôt.
Peut-être les pays victimes du terrorisme devraient envisager des opérations coup-de-poing lorsque le danger se fait sentir (ou s’est fait sentir) puis se retirer rapidement, mais ces occupations longue durée se sont toutes terminées de la même triste façon. On peut même prévoir qu’un jour la Chine quittera le Tibet !