La Somalie à feu et à sang

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Toujours autant de délicatesse et d’humanité : après avoir enlevé au Kenya une femme française tétraplégique et cancéreuse pour la ramener en Somalie où elle est décédée en quelques jours faute de médicaments, voire carrément assassinée par ses ravisseurs, des voyous somaliens cherchent maintenant à monnayer la restitution du corps de la malheureuse. C’est indicible et surtout tellement symbolique de l’impuissance de nos vieilles démocraties face aux barbaries modernes. Des cinglés balancent des avions dans des tours, enlèvent et tuent des infirmes, posent des bombes dans des métros, arment des gamins qu’ils envoient mourir dans des combats incertains ; et nos puissances vieillissantes n’y peuvent pas grand-chose, pas plus d’ailleurs que les émergentes.

Il reste d’ailleurs toujours un otage français en Somalie, un agent de la DGSE, enlevé dans un hôtel de Mogadiscio en 2009. Il était en mission officielle pour former l’armée officielle à la sécurité.

On aurait envie de vitrifier la Somalie mais cela ne servirait à rien. D’ailleurs l’emploi de la force lors de l’opération Restore Hope sous mandat de l’ONU en 1993 a permis d’endiguer la famine qui ravageait (déjà) le pays mais non point d’y rétablir un Etat, ordre et autorité. De l’opération occidentale Restore Hope à l’intervention éthiopienne en passant par l’actuelle force interafricaine soutenue par le Kenya, rien n’y fait et tout échoue.

A défaut de solution pour le moment, la meilleure chose à faire est de ne pas fréquenter les parages immédiats de ce pays déliquescent. On reste quelque peu confondu de constater que des plaisanciers continuent à naviguer dans le coin, et à s’y faire enlever. Résider, même au Kenya comme cette dernière victime mais à quelques kilomètres de la frontière somalienne n’est pas non plus raisonnable. Rester en Europe est moins risqué.