La France quémande…

Des journalistes racontent que Jospin, fraîchement nommé premier ministre de ce grand benêt de Chirac en 1997, et en application de ses promesses électorales, était allé renégocier le pacte de stabilité « une concession faite absurdement au gouvernement allemand ». Condescendants, les pays du nord lui avaient accordé de rajouter : « et de croissance » au libellé dudit pacte, sans rien de plus, ce qui n’avait évidemment pas changé un iota à la nature de cet accord.

Il paraît qu’au cœur de la négociation, et devant l’insistance de Jospin pour ne pas rentrer les mains vides à Paris, Tony Blair avait lui demandé si « pacte de stabilité, de croissance et de joie de vivre » lui irait mieux. Le français se serait alors incliné devant tant d’incompréhension et de traîtrise de la perfide Albion.

On peut craindre qu’Hollande ne se heurte au même mur en mai puisqu’il a annoncé son intention d’aller renégocier « le pacte budgétaire » s’il était élu président français. Il aurait juste 25 pays à convaincre d’avaler leurs chapeaux et de revenir sur leurs signatures à l’encre à peine sèche !

Le plus drôle c’est que le pacte de stabilité et de croissance de 1997 a été largement trahi par… l’Allemagne et la France, la première pour de bonnes raisons (le coût de la réunification allemande) la seconde pour sa mauvaise gestion structurelle. Ainsi va la vie.