C’est la faute à Bruxelles

Il va être temps que cette campagne présidentielle s’arrête car la montagne de promesses intenables, d’inepties politiques et d’aberration économiques est en train de tangenter l’infini, laissant le mont Everest bien bas.

Les dernières en date concernent fiscalité et Europe. La République va aller chasser les fraudeurs dans leurs exils dorés, voire même les déchoir de leur nationalité française s’ils ne consentent à payer le trésor public. Et puis ensuite sus à Bruxelles ! Tous ces bureaucrates bruxellois vont voir de quel bois on se chauffe à Paris, qu’on se le dise. Sarko ou Hollande vont débarquer dans la capitale belge pour s’attaquer aux bureaucrates qui sucent le sang de la France et leur délivrer les incantations de campagne : rétablissement des frontières, relance économique pour la croissance, retour au protectionnisme en Europe. Bref, défaire toutes les mesures pour lesquelles les représentants de la France ont voté en ordre serré depuis le traité de Rome en 1958. Non mais !

Comme à chaque campagne électorale, c’est beaucoup plus simple d’expliquer que le mal c’est les autres et non nos propres incompétences et incohérences. Les dirigeants des 26 autres pays européens doivent se tenir les côtes d’entendre les candidats annoncer leurs exigences de renégociation et les attendre de pied ferme pour le mois de mai. Il s’agira juste d’emporter l’agrément de 26 autres négociateurs.