Les tradeurs-fraudeurs manipulent les taux

Le scandale des traders-fraudeurs manipulateurs des taux d’intérêt s’étend à des banques françaises. Le marché magouille le marché et scie la branche sur laquelle il est assis. C’est indéfendable, même au-delà de toutes considérations morales. Monsieur le marché démontre tout seul, comme un grand, ses tendances perverses et autodestructrices.

Les grandes envolées lyriques sur les bienfaits du libéralisme tombent d’elles-mêmes : le marché financier fraude le cœur même de son activité, celui des taux de référence en principe fruit du sacrosaint principe de la confrontation de l’offre et de la demande ! C’est fascinant. Comme l’est d’ailleurs l’incapacité des Etats régulateurs à contrôler la pieuvre du pouvoir financier, dont hélas ils dépendent puisque qu’étant leurs plus gros débiteurs. Evidemment il est toujours difficile de couper la main qui signe le chèque… Des Etats impécunieux empruntent à des marchés financiers voyous, chacun se tient par la barbichette, menace l’autre, et l’ensemble coule sous nos yeux ébahis.

Au même moment un rapport officiel américain cloue la banque britannique HSBC au pilori pour blanchiment à grande échelle d’argent de gangsters. La presse américaine (reprise par Libération) titre : les Banksters !