Les barbus sortent de leurs planques : un kamikaze se fait exploser à Gao samedi, un commando attaque le centre-ville ce dimanche, et pendant ce temps l’armée malienne continue à se déchirer à Bamako et à régler ses comptes entre bérets verts et bérets rouges.
On ne sait pas bien si les barbus kamikazes sont des AQMI algériens recyclés au Sahel, des Touaregs-maliens-ex-mercenaires-de-Kadhafi affiliés aux barbus AQMI, des Touaregs-indépendantistes en lutte contre le pouvoir noir de Bamako et prêts à trahir les Touaregs-maliens-ex-mercenaires-de-Kadhafi pour s’allier aux français et négocier un bout d’indépendance avec Bamako, voire même des Al Quaïda infiltrés de pays arabes… Comme les bérets rouges et verts de l’armée malienne sont en train de régler leurs comptes dans la capitale entre frères et à coups de fusil, ils n’ont pas bien le temps de s’occuper de ce problème.
Bon, la situation est compliquée, après-tout et contrairement aux affirmations lénifiantes du gouvernement français sur les « terroristes criminels » la France est en plein milieu d’une bonne petite guerre civile, teintée d’extrémisme religieux, dont il va maintenant falloir se dépêtrer avec le moins de dégâts possible.
Et n’oublions pas que Ben Laden a dit un jour à la face de l’Occident tant haï par les siens : « nous aimons la mort autant que vous aimez la vie ». On n’est pas sorti de l’auberge malienne.