Par référendum la population suisse s’est prononcée contre les « rémunérations abusives » parfois servis à leurs patrons par les entreprises. Au même moment, le pédégé du groupe pharmaceutique helvétique Novartis, âgé de 59 ans, s’apprêtait à quitter son groupe avec un « parachute doré » de 60 millions d’euros après avoir perçu une rémunération cumulée sur 15 ans estimée entre 200 et 400 millions d’euros. Devant la levée de boucliers, dans un grand mouvement de modestie, le pédégé en question a renoncé à ses 60 millions et annoncé qu’il partait s’exiler aux Etats-Unis.
Des sommes aussi astronomiques pour un salarié (certes pédégé, mais juste salarié, ce n’est pas lui qui a créé l’entreprise avec ses propres sous) ont tellement scandalisé les citoyens suisses qu’elles ont probablement fait pencher la balance du référendum très largement en faveur des anti-rémunérations abusives et autres parachutes dorés dans cette Confédération Helvétique qui n’est pourtant pas un repère de bolchéviques… ou comment Novartis joue contre son camp et ses idées par manque de décence.