Dead Can Dance revient avec un nouveau disque Anastasis (résurrection en grec… et dont la couverture est illustrée d’un champ d’opium en noir et blanc) et une tournée mondiale passant par Paris ce soir. Ce groupe australo-britannique a fait le bonheur de la cold music des années 1980/90’s avec l’association improbable de deux chanteurs classiques (Brendan Perry baryton et Lisa Gerrard contralto) avec l’électricité de la pop. Ils sont accompagnés sur scène de deux claviéristes et deux percussionnistes.
Elle est habillée comme une reine médiévale, il est vêtu d’un costume sombre, crâne lisse et barbichette blanche. Ils jouent parfois d’une espèce de petite harpe horizontale frappée avec des baguettes produisant des sons pizzicato métalliques
A la fois un peu datée mais aussi hors du temps, cette musique étrange et sombre mêle toutes sortes d’influences orientales et intergalactiques, avec celles de Klaus Schulze et Tangerine Dream. Le résultat est un empilement de nappes de sons sur lesquelles voguent sans fin les voix tristes et magnifiques de ce duo de chanteurs.
Rien ne se passe durant ces concerts, sinon la diffusion d’une atmosphère de méditation et de trouble intérieur, de la beauté et de la pureté qui permettent de marquer une pause dans notre Monde à la dérive : Sometimes/ I fell like I wanna leave/ Behind all these memories/ And walk through that door/ Outside/ The black night calls my name/ But all roads look the same/ They lead nowhere… [Opium].
Dead Can Dance encore appelé « DCD », à la sinistre consonance française, a charmé ce soir une assemblée de fans déjà conquises venus communier à cette grande messe de la Résurrection.
Setlist: Children of the Sun/ Agape/ Rakim/ Kiko/ Amnesia/ Sanvean/ Black Sun/ Nierika/ Opium/ The Host of Seraphim/ Ime Prezakias/ Cantara/ All in Good Time/ The Ubiquitous Mr. Lovegrove/ Dreams Made Flesh/ Song to the Siren (This Mortal Coil cover)/ Return of the She-King