Laisser partir la Corse vers son destin

L’Assemblée de Corse a voté le 17 mai un texte instaurant la coofficialité de la langue corse et du français. Il est évidemment contraire à la constitution de la République et devrait donc être déclaré inconstitutionnel. Mais il suffit d’amender cette constitution lors d’une prochaine révision pour aller encore plus loin dans la corsification de cette ile qui n’arrive pas à s’intégrer dans la République. Tout ce qui va dans le sens d’une autonomie renforcée, et à terme d’une indépendance de ce territoire, est bon pour les deux parties. Il faut maintenant franchir le pas, c’est la volonté de cette assemblée librement et démocratiquement élue par le peuple corse. Continuer à vouloir forcer le destin et maintenir cette île dans la communauté française est une illusion, confirmée par des décennies de violence politique et mafieuse, mais surtout de résultats électoraux probants. Il faut que la Corse s’inspire de la voie suivie actuellement par la Nouvelle-Calédonie, c’est-à-dire celle d’une indépendance sur le long terme, librement consentie et acceptée par les parties.