Sarkozy vient faire la claque dans une assemblée de l’UMP réunie d’urgence pour parer à la cessation des paiements annoncée du parti de droite suite au rejet par le conseil constitutionnel des comptes de la campagne présidentielle du même Sarkozy en 2012 qui aurait dépassé les seuils légaux. Il manque ainsi une dizaine de millions d’euros qu’un appel à la générosité publique devrait combler.
Le plus intéressant est de voir l’enthousiasme avec lequel l’ex-candidat a été accueilli par la foule des militants massés devant le siège de l’UMP, et les rangs des vassaux massés à l’intérieur. Le plus ubuesque fut de voir la Morano accrochée aux basques de son héros et déployant les derniers efforts pour être cadrée par les télévisions en compagnie de son mentor.
Chacun voit en Sarkozy le sauveur de l’opposition pour les futures élections présidentielles de 2017. Il est vrai que la bataille de polochons menée l’an passé entre les deux apprentis sorciers candidats à sa succession a montré leur irresponsabilité et leur incapacité à assumer de suprêmes fonctions, alors Sarko-Zorro envisage de revenir pour ferrailler contre la gauche et refaire don de sa personne à la République.
Le peuple n’a pas de mémoire, c’est sa principale caractéristique. En 1944 il acclamait Pétain dans les rues de Paris quelques semaines avant de révérer de Gaulle remontant les Champs-Elysées en août après la libération de la capitale. Il coulera de l’eau sous les ponts de la Seine avant 2017, il n’est pas exclu que d’ici-là le taux de chômage diminue en France, ce sera lui l’arbitre du vote.