Le dernier G20 à Saint-Pétersbourg en Russie a affiché une relative unité pour lutter contre la fraude fiscale internationale. C’est bien et démontre qu’avec un peu de volonté politique on arrive tout de même à faire bouger quelques lignes. C’est d’ailleurs surtout face aux pressions de l’administration américaine sur les paradis fiscaux, y compris européens comme la Suisse, le Luxembourg et quelques iles britanniques, que les choses ont bougé et surtout que les institutions financières receleuses de fraude fiscale ont accepté de commencer à demander des informations sur la régularité des fonds qu’elles gèrent depuis des décennies. Les banques ayant bâti leurs fonds de commerce sur le blanchiment d’argent échappant aux fiscs nationaux ont été menacées de ne plus pouvoir commercer aux Etats-Unis.
Les Etats occidentaux ont réalisé l’ampleur des bases fiscales leur échappant du fait de la fraude, et leurs opinions publiques également. Il va désormais être plus compliqué pour les fraudeurs de délocaliser leur épargne, pas impossible mais plus compliqué car il faudra aller vers des pays plus exotiques que la Suisse.
D’ailleurs l’UBS vient d’adresser une requête à ses clients français non-résidents leur demandant de justifier la conformité de leurs avoirs à l’UBS avec les règles fiscales de leurs pays d’origine, et ceci sous forme d’actes officiels (via notaire ou expert-comptable). Si non-justification, les comptes seront fermés.
Rappelons que l’UBS-France et certains de ses dirigeants ou ex-dirigeants sont mis en examen en France pour complicité de démarchage illicite.
Pour une fois qu’un forum multilatéral fait avancer un sujet fiscal, il faut s’en féliciter.