La Cité de la Musique rend hommage au mouvement punk dans le cadre d’une belle exposition Europunk et, comme à son habitude, organise des concerts thématiques. Ce soir les Buzzcoks sont de retour. Groupe emblématique de ces années, fondé en 1975, il allie vitesse, énergie décapante et inspiration nerveuse. Pete Shelley (chant et guitare) et Steve Diggle (guitare) sont toujours sur le devant de la scène, le temps a fait son œuvre mais les garçons tiennent la route, épaulés par deux gamins à la basse et la batterie.
Les guitares sont tranchantes et aigues, Pete a pris un peu d’embonpoint mais sa voix est toujours aussi claire, Pete est sec et déchainé, et notre joyeuse bande déclenche toujours cette éternelle pagaille musicale, ébouriffante et énergisante. Les tubes s’enchaînent et un peu de nostalgie plane dans l’atmosphère, rapidement emporté par l’ouragan Buzzcocks.
L’affiche est partagée ce soir avec le groupe français Frustration fondé en 2002, qui fait bien plus que chauffer la salle avec un punk sombre virant vers la new-wave. Un chanteur charismatique et un guitariste virtuose, le groupe est monté sur ressorts dans une inspiration noire et obsessionnelle. Seule sa rythmique sur-vitaminée permet d’éviter la dépression.
Setlist Buzzcocks : Boredom/ Fast Cars/ I Don’t Mind/ Autonomy/ Get On Our Own/ Whatever Happened To?/ When Love Turns Around You/ Why She’s A Girl From The Chainstore/ Sick City/ Fiction Romance/ Pulsebeat/ Nothing Left/ Noise Annoys/ Breakdown/ You Say You Don’t Love Me/ Promises/ Love You More/ What Do I Get?
Encore : Harmony In My Head/ Ever Fallen in Love (With Someone You Shouldn’t’ve)/ Orgasm Addict/ Oh Shit!
Setlist Frustration : Worries/ Around/ For them no premises/ As they say/ Midlife crisis/ It’s gonna be the same/ Premeditation/ Just wanna hide/ Uncivilized/ We miss you/ No trouble/ Assassination/ Angle grinder/ Too many questions/ Cos you ran away/ Blind/ Dying city