Dieudonné fait la une de Charlie-Hebdo, il le mérite. La quenelle est désormais le signe de ralliement de ses potes après que leur héros ait asséné à plusieurs reprises vouloir « glisser [s]a petite quenelle dans le fond du fion du sionisme. » Passons…
Ce qui est plus intéressant dans ce psychodrame franchouillard c’est la haine que développent ces personnages à l’encontre de l’humanité qui les entoure, ou du système comme s’est justifié Anelka, en expliquant que sa « quenelle » n’était pas antisémite mais antisystème. Dans le genre en rébellion contre le système on a vu engagement idéologique plus intense qu’un joueur de fouteballe surpayé. On ne sait d’ailleurs pas trop ce que veut dire être antisystème dans la tête d’un artiste de la quenelle. Renonce-t-il à la démocratie, au capitalisme, à la culture ? Lutte-t-il contre l’Etat, le populo, l’élite ? Pour quel projet, quel changement ? Quelle difficulté a-t-il à exprimer ses idées, ses propositions via les moyens mis à sa disposition par la société ? On ne perçoit pas bien où est son problème…
Ces deux garçons sont nés en France et ont été élevés dans les écoles de la République. Ils ont plutôt pas mal réussi, socialement parlant tout du moins. Certes, ils ont probablement dû affronter quelques frustrations du fait de leurs origines dans leurs jeunesse, avec sans doute des manifestations de racisme à leur encontre, mais cela suffit-il à expliquer de tels comportements ? L’ascenseur social a fonctionné pour eux alors pourquoi tant de ressentiments contre la société ? Cela semble relever de la thérapie.
Un autre fouteballeur surpayé, Lilian Thuram, à la retraite, a su sublimer sa révolte avec un peu plus de classe et d’efficacité en créant une Fondation Lilian Thuram-Education contre le racisme, étant membre du Haut Conseil à l’intégration, écrivant des bouquins sur ses héros noirs : Mes étoiles noires. Bref, le garçon utilise le système pour pousser ses convictions. Il met aussi probablement à contribution ses neurones…