Les dépenses publiques toujours à la hausse

L’assemblée nationale s’est prononcée sur le projet de programme de stabilité pour 2014-2017. Il s’agit en gros de savoir sur quelles lignes budgétaires la République va économiser 50 milliards d’euros sur les trois années à venir. Il n’est pas réellement question de baisser les dépenses mais plutôt de ralentir le niveau de progression par rapport à une tendance structurelle à la hausse.

Lire le résultat du vote sur : Analyse du scrutin n° 786

L’opposition est ennuyée par ce programme qui répond à ses souhaits affichés depuis qu’elle est dans l’opposition… mais nous sommes en France et on ne va quand même pas changer nos déplorables habitudes claniques et la droite ne va pas quand même pas voter pour la gauche ou alors le zouave du pont de l’Alma va se mettre en maillot de bain et plonger dans la Seine ! La position officielle de l’opposition est que les économies en « coups de rabot » ne sont pas bonnes sans réformes structurelles. Rappelons quand même ici le séminaire de l’équipe dirigeante de l’UMP en décembre dernier qui assénait un objectif d’économie de 130 milliards en 5 ans, sans plus de détails sur la façon d’y arriver.

Bien sûr ces réformes structurelles sont nécessaires mais nous somme en France et nous savons bien qu’elles sont longues, douloureuses, toujours atténuées dans leurs effets par les corporatismes, les égoïsmes et la perte totale de sens de l’intérêt général qui affecte notre République ; alors démarrer par des baisses autoritaires (le fameux coup de rabot) n’est pas mauvaise en soi, elle permet de démarrer les économies. Il sera toujours temps de travailler sur les réformes structurelles en même temps ou plus tard.

Le vote d’aujourd’hui à l’assemblée nationale est intéressant : 265 pour, 232 contre et 67 abstentions.

  • Groupe socialiste – 291 membres : 242 pour, 3 contre et 41 abstentions dont quelques pointures comme Pascal Cherki (député-maire de Paris XIVème), Henri Emmanuelli, Jérôme Guedj, Christian Paul… Ils n’ont pas osé voter contre car le chef du PS avait laissé entendre qu’ils auraient pu être exclu du parti dans ce cas, courageux mais pas téméraires…
  • Groupe UMP – 198 membres : 1 pour, 192 contre et 3 abstentions. Le franc-tireur est Frédéric Lefebvre, ex-sous-ministre de Fillon, affichant en permanence des cheveux longs et gras, s’étant rendu célèbre dans une interview où on l’interrogeait sur ses goûts littéraires en confondant la marque Zadig & Voltaire avec l’écrivain Voltaire… Le garçon doit nous faire une rébellion post-adolescente.
  • Groupe UDI – 29 membres : 3 pour, 7 contre et 17 abstentions. Le franc-tireur est Frédéric Lefebvre, ex-sous-ministre de Fillon, affichant en permanence des cheveux longs et gras, s’étant rendu célèbre dans une interview où on l’interrogeait sur ses goûts littéraires en confondant la marque Zadig & Voltaire avec l’écrivain Voltaire… Peut-être n’a-t-il pas bien compris pour quoi il votait ?
  • Groupe Ecologiste – 17 membres : 3 pour, 12 contre et 2 abstentions.
  • Etc.

Il y a finalement assez peu de traîtres ayant voté contre leur camp. Il y a des mous qui se sont abstenus. Ils ne seront pas fusillés à la libération, on les rasera, seulement…