Le nouveau premier ministre français Manuel-Valls-qui-pose-dans-Paris-Match-comme-une-starlette annonce sa volonté de démonter l’organisation territoriale de la République pour la rendre plus simple et, surtout, moins coûteuse. Il faut diminuer le nombre des régions et des départements, tout le monde est d’accord mais à condition de commencer chez le voisin. Le projet de Valls a immédiatement déclenché le défilé des pleureuses annonçant les pires catastrophes en cas de disparition de leurs collectivités. Des sénateurs vieillissants et cumulards détaillent leur opposition à un tel projet, des députés de droite comme de gauche scient consciencieusement les branches sur lesquelles ils prospèrent depuis des années et crient leur projet de rester figés et accrochés à leurs prébendes territoriales.
Ce projet de réforme indispensable, lancé sous le précédent gouvernement, en partie remis en cause par le gouvernement actuel à son arrivée au pouvoir (suppression des conseillers territoriaux avant même qu’ils n’existent dans les faits) devrait en principe rencontrer l’unanimité nationale pour peu que les petits intérêts personnels des uns et des autres puissent être balayés par l’intérêt de la République. Ce n’est pas gagné.