Agnes Obel est une artiste danoise chanteuse-compositrice-pianiste, sorte d’OVNI croisant aux alentours de la planète pop sans jamais vraiment y atterrir, gardant toujours un œil sur Debussy et John Cale pour délivrer une musique à la beauté répétitive et délicate.
Un déluge de cheveux blonds torsadés sur un tailleur noir, accompagnée d’un trio à cordes à l’élégance aussi discrète que scandinave, Agnes alterne entre un piano à queue et un clavier sonorisé. Elle chante en jouant des deux instruments une musique très pure, très simple, très triste, très belle. Une inspiration classique, un accompagnement sur un mode répétitif pour une voix délicate.
Le fond de la scène est composé d’une espèce de papier aluminium froissé qui sera éclairé de lumières chaudes tout au long du show lui donnant parfois une allure d’aquarium. Etrange, comme le reste…
Le piano est léger, évanescent et dynamique, les mesures montent et descendent dans les aigües, les cordes assurent les basses et la voix se pose dans cet écrin comme un murmure chaud et mélancolique.
L’ensemble donne une idée de pureté musicale comme rarement entendue. Agnes reconnaît dans ses influences Erik Satie, Portishead et Björk, on ne saurait mieux dire. Ses mots sont aussi intimistes que ses notes : Do you want me on your mind or do you want me to go on/ I might be yours as sure as I can say/ Be gone be faraway/ Roses on parade, they follow you around/ Upon your shore as sure as I can say/ Be gone be faraway/ Like fuel to fire.
Le résultat est un équilibre fragile maintenu sur le fil de la beauté pure et envoutante par cette musicienne d’inspiration quasiment divine. Quel talent pour une musicienne d’à peine 30 ans !
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