Cavanna : « Jusqu’à l’ultime seconde, j’écrirai »

CavanaCavana filmé par Denis Robert et sa fille dans les derniers mois de sa lutte contre la maladie de Parkinson, qu’il appelait Miss Parki, combat qu’il a chroniqué dans Charlie Hebdo jusqu’aux derniers moments en janvier 2014. Car Cavanna, fils d’émigrés italiens, est un écrivain envers et contre tout. Râleur, libertaire, déconneur, érotomane, Cavanna a écrit des livres, des articles, des chroniques, des millions de signes des années durant. Et il a beaucoup dessiné aussi.

Bref Cavanna nous a fait marrer toute sa vie consacrée à répandre du poil à gratter dans le dos de l’intelligentsia et du microcosme politicard franchouillard. On se souvient de ses incroyables poîlades avec le Professeur Choron lorsqu’ils faisaient les zouaves sur les plateaux télé. Il était un peu le père spirituel de cette équipe de dynamiteurs de la France gaulliste bien-pensante. Les Cabu, Siné, Wolinsky ont annoncé mai 68’ en déconnant… et ils ont enfanté les Charb, Tignous, Coco dont une grande partie fut décimée par une attaque de religieux islamistes dans la rédaction de Charlie-Hebdo (le bébé de Cavanna) un matin de janvier 2015, un an à peine après le décès de François Cavanna son fondateur de référence.

Le documentaire des Robert est tendre à l’égard du Maître qui vivait l’écriture comme une lutte. La relève va être dure à assurer.

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