Un lecteur attire notre attention sur un certain Pierre-Yves Bournazel qui se met en avant sur la grève des éboueurs parisiens. Le garçon a une petite quarantaine d’années, diplômé de Sciences Politiques Toulouse, conseiller de Paris et conseiller régional de l’Ile de France sous les couleurs de Les Républicains. Il fut candidat aux primaires conservatrices pour la candidature à la mairie de Paris où il termina troisième. Propret et bien mis avec ses costumes près-du-corps et ses cravates ficelles, il fréquente à l’occasion les plateaux télévisés.
Mais surtout M. Bournazel a un compte Tweeter qu’il utilise de façon obsessionnelle comme nombre de ses collègues élus pour qui un format en 140 signes est le vecteur idéal de leurs pensées à courte vue. Il affiche 14 700 abonnés à ce jour qui ont pu lire trois tweets décisifs dans la journée du 8 octobre :
Reprenons Ces trois messages :
- Y-a-t-il un pilote dans l’avion ? (33 signes)
- Paris en sale état! Urgence d’agir Mme Hidalgo (46 signes)
- Quelle image pour Paris! (24 signes)
Il s’agit de slogans qui ne disent rien, expliquent encore moins et ne proposent aucune solution. Ils n’utilisent même pas les 140 signes autorisés mais affichent trois photos similaires de poubelles entassées qui sont censées faire souffler le vent de la révolte contre la maire Hidalgo « qui n’agit pas ». Ils ne disent rien des raisons la situation ni pourquoi la grève a lieu dans certains arrondissement et pas dans d’autres. Ils sont muets sur les négociations en cours entre la mairie de Paris et les syndicats des grévistes. Ils sont l’archétype de la communication politique d’aujourd’hui : infantilisante et contre-productive.
Rien que dans la journée du 8 octobre M. Bournazel a tweeté ou retweeté une vingtaine de messages du même ordre. Il n’a pas eu le temps ce même 8 octobre d’annoncer que la grève de quatre jours des éboueurs s’était terminée le soir même suite aux négociations menées entre les parties.
Ce Bournazel n’a pas quarante ans mais il promet déjà ! Comme tout ceci est affligeant.
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