On se souvient de la Géorgie qui en 2008, dirigée par M. Saakachvili, n’avait rien trouvé de mieux que de déclarer la guerre à la Russie pour une sombre histoire de revendication territoriale. Son armée de pacotille avait bien sût été balayée en quelques jours par la puissance russe et l’Europe, alors présidée par M. Sarkozy, avait fait le petit télégraphiste pour essayer de calmer l’ours russe, ce qui fut fait après moult concessions dont la quasi indépendance de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie, territoires revendiqués par la Géorgie bien que majoritairement russophones et russophiles. On eut des cauchemars a posteriori en songeant au fait que Tbilissi voulait intégrer l’OTAN et que si cette adhésion eut été réalisée, cette folie géorgienne eut mis l’alliance militaire occidentale en bien fâcheuse position face à Moscou !
L’Histoire se répète et aujourd’hui c’est la Turquie qui s’offre le luxe de mener des actions agressives contre la Russie en abattant un avion de combat russe qui aurait empiété sur son territoire lors d’une mission de bombardement sur la Syrie. Il est assez peu probable que ce chasseur Soukhoï menaçait Ankara et on aurait apprécié que la Turquie modère un peu ses réactions, ou à tout le moins les rende proportionnelle avec la menace. Il y eut deux pilotes russes tués lors de l’incident : l’un des deux équipiers de l’avion abattu et un deuxième lors de l’opération d’exfiltration du second pilote de l’avion.
Le problème est que, contrairement à la Géorgie, la Turquie fait, elle, partie intégrante de l’OTAN et que si Moscou ouvre les hostilités contre Ankara c’est l’ensemble des pays de l’alliance qui devront défendre la Turquie. Il serait utile que les coups de sang des dirigeants turcs soient mis sous contrôle d’autant plus que le rôle de ce pays dans la crise au Moyen-Orient mériterait par ailleurs un examen plus que critique.
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