A l’issue des résultats des dernières élections régionales, plutôt mitigés pour l’opposition, Nathalie Kosciusko-Morizet (NKM) est débarquée de sa place de numéro 2 du parti Les Républicains. La diva en pantalon taille-basse s’en émeut dans des termes plutôt déplacés, ou à tout le moins faisant preuve de sa méconnaissance de l’Histoire :
Il est d’ailleurs curieux, au moment où on annonce un débat sur la ligne, de penser évincer ceux qui ne sont pas d’accord. Croire que le parti se renforce en s’épurant, c’est une vieille idée stalinienne. Moi je crois que le parti se renforce en débattant.
Parler d’épuration et de stalinisme est hors de propos dans une démocratie et même au sein de Les Républicains. NKM devrait relire Soljenitsyne au lieu de divaguer devant les micros de la presse. Elle dirait moins de bêtises et pourrait ainsi passer plus de temps pour préparer son programme de reconquête. Mais avoir des idées demande plus d’exigence que de lancer des slogans en pâture dans la bauge médiatique.
D’un courant plutôt centriste et partisane d’une alliance avec la gauche si c’est un moyen de barrer la route du pouvoir au Front National, elle s’oppose depuis des années aux tenant de la « droite décomplexée » qui prônent une vraie politique de droite et ne voient pas comment ils pourraient s’allier avec cette gauche qu’ils honnissent si viscéralement.
Bien que la droite ait pu gagner la présidence de deux régions grâce au retrait des listes socialistes, la ligne NKM a été mise en minorité au sein de Les Républicains et la Mistinguett priée d’en évacuer la direction. Elle n’est pas exclue du parti mais simplement démise de sa vice-présidence. Il faut maintenant qu’elle se mette au travail pour convaincre ses pairs et ses électeurs : un peu moins de Tweeter et un peu plus de réflexion, c’est aussi simple que cela.
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