Sortie : 1944. Chez : Presses de la Cité.
Henri QUEFFELEC, père de Yann (écrivain) et d’Anne (pianiste), décrit dans ce roman la dureté de la vie sur cette Ile de Sein, ultime bout du monde de l’Ouest de l’Europe. Brodée autour du prêtre de l’Ile, l’histoire se déroule sans doute au XVIIIème siècle sur ce bout de terre battu par les flots, survivant entre tempête et submersion, habité par des êtres rustres, moitié pêcheurs – moitié naufrageurs, mais tous attachés à leur paroisse, leur curé et ce Dieu qui leur donne une raison de vivre.
Le style de QUEFFELEC, écrivain breton s’il en est, s’adapte parfaitement à l’âpreté de cette vie de pêcheurs qu’il prétend décrire. En lisant ses courts chapitres on est immédiatement transportés sous les ciels gris et bas du Raz de Sein, on imagine la vie dans les pièces communes humides et glacées organisées autour des lits clos bretons, le tout emporté par le mysticisme de ces pêcheurs d’un autre monde.
Un joli roman dont un film a été tiré : « Dieu a besoin des hommes » provoquant quelques difficultés avec les autorités religieuses compte tenu de ce titre un peu provocateur.
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