Un projet de réforme du code du travail est sur la table des négociations et bientôt devant le parlement. Bien entendu, comme toute annonce de changement de société, la Société française s’oppose. Derrière les grands mots sur la flexi-sécurité, il s’agit en fait de donner plus de facilité aux employeurs pour licencier leurs employés et également de contourner les syndicats en favorisant les accords directs au sein de l’entreprise. Les organisations patronales jurent leurs grands Dieux qu’une telle orientation permettrait de relancer l’emploi, les syndicats et une partie de la société civile refusent les termes de cette réforme qui accentueraient la précarisation des emplois.
Evidement les exemples des pays plus libéraux qui appliquent ce genre de politique et présentent des taux de chômage inférieurs à celui de la France sont régulièrement cités pour justifier le projet. En réalité, nous sommes en France et nous sommes capables d’échouer, même en appliquant ce qui fait réussir les autres pays ! Personne n’est bien en mesure de prévoir ce qu’apporterait cette flexi-sécurité. Les slogans ridicules « 1 million d’emplois » affichés par le patronat comme les arguments développés par la rue pour s’opposer ne sont que billevesées communicantes. La seule raison qui doit pousser à mettre en œuvre une réforme de cet ordre est que cela n’a jamais été essayé en France alors ne nous privons pas de la tenter.
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