Il vaut mieux tenir ses engagements, surtout les plus faciles

A plusieurs reprises le président français a expliqué aux journalistes qu’il choisirait les sujets qu’il veut aborder au lieu de se les faire imposer par la presse. Il a pris pour habitude également de préciser qu’il ne s’exprimerait pas sur la France à l’occasion de ses déplacements à l’étranger, ce qui était plutôt de bonne augure.

Hélas, hélas, cet engagement pourtant relativement facile à tenir, même face à la meute des cartes de presse, a été violé plusieurs fois récemment. En août à Bucarest il accuse la France de ne pas aimer les réformes. En Grèce en septembre, il revient sur ce blocage devant toute transformation en ajoutant :

« Je serai d’une détermination absolue et je ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes ».

Ces vérités sont bonnes à dire mais il vaut mieux laver son linge sale en famille et proférer ce genre de jugements à l’intérieur de l’hexagone plutôt qu’en dehors des frontières devant des étrangers qui doivent s’en tordre de rire. Encore mieux : on peut aussi concentrer son énergie à combattre cette inertie dans la discrétion plutôt que dans la presse.