Des forbans indécents


Jean-Clause Mailly, 65 ans, était chef du syndicat Force Ouvrière (FO) jusqu’à hier. Cette institution à tendance trotskyste a été créée après la deuxième guerre mondiale avec des financements américains qui voulaient ériger des contre-pouvoirs face à la CGT de conviction stalinienne à l’époque. Dans l’histoire plus récente, FO s’est rendue célèbre du temps de son ancien chef, Marc Blondel, qui faisait payer son chauffeur par à un emploi fictif de… la mairie de Paris alors dirigée par les conservateurs Jacques Chirac et Alain Juppé qui ont été condamnés pour ça. M. Mailly a fait son boulot de chef-syndicaliste durant une dizaine d’années et s’est retiré hier. Son successeur a commencé son mandat avec un discours dans lequel il écorche la modération de son prédécesseur. Dans l’heure qui suit Jean-Claude Mailly diffusa son tweet vengeur.

Cet évènement en soi n’a guère d’importance et M. Mailly comme son successeur disparaîtront rapidement dans les poubelles de l’Histoire, mais on reste toujours surpris par l’ego surdimensionné de ces personnages qui se croient essentiels, veulent défendre leur œuvre par des plaidoyers pro domo qui n’intéressent pas grand monde. On en voit qui écrivent des livres d’autojustification, nous font perdre notre temps sur les plateaux télévisés pour défendre leurs œuvres et tenter de faire croire qu’ils furent innovants et révolutionnaires, mais surtout qu’ils ont défendus l’intérêt de leurs adhérents avant leurs petites affaires idéologiques.

M. Mailly aurait été plus inspiré de laisser le temps faire son œuvre qui seul permettra de trancher quelle ligne syndicale sera la plus efficace au regard des objectifs. Les injures sur les médias à l’encontre de son successeur relèvent du règlement de comptes clanique franchouillard et n’est pas à la hauteur de la fonction de chef d’une centrale syndicale. Jean-Claude Mailly n’est plus en poste, le mieux qu’il ait à faire est de se taire et de passer à autre chose. Il se dit d’ailleurs qu’il serait nommé au Comité économique et social européen, un machin communautaire qui réunit les représentants des organisations patronales et syndicales de l’Union européenne. Il a décidément du mal à raccrocher ce garçon.