Le gouvernement adopte une proposition des émeutiers

Ça y est : le pouvoir s’incline devant la violence et annule les hausses de taxes sur les carburants qui ont déclenché les émeutes en cours en France. Le coût serait de 3 ou 4 milliards au titre de l’année 2019. Cette recette étant déjà prévue pour le financement des dépenses 2019, il faudra sans doute augmenter un autre impôt ou baisser les dépenses d’un montant équivalent si la République veut maintenir son déficit dans l’ordre de grandeur initialement annoncé. Le premier ministre a indiqué que cette décision se traduirait par une réduction de dépenses ce qui risque de ne pas être très populaire.

Entre temps, la liste des revendications économiques s’est considérablement accrue et le coût pour les finances publiques (et donc les prélèvements sur les contribuables) risque d’être important. Nous sommes en France et la contestation ne se résout généralement que par de la distribution d’argent public. C’est le syndrome national une nouvelle fois à déplorer. On distribue lorsque les choses vont mal et on ne sait pas reprendre lorsqu’elles s’améliorent. Nous vivons sans doute aujourd’hui une nouvelle étape de cette maladie chronique.