A la question récurrente « es-tu heureux de cette cessation d’activité ? » je réponds de façon tout aussi récurrente « oui, c’est un grand luxe de pouvoir ainsi profiter de temps libre, mais c’est tout de même un peu le début de la fin ! ». Et à chaque fois je reçois une volée d’exclamations sur le thème « mais non, c’est une nouvelle vie qui débute, des projets enthousiasmants à développer, et bla-bla-bla… ».
C’est sans doute la manifestation de l’angoisse de la mort qui empêche même de l’évoquer alors que c’est une vérité statistique incontestable. L’excellent rapport Libault sur le Grand Age (mars 2019) énonce bien ce qui nous attend dès son préambule :
C’est de la statistique bien sûr, mais permet de relativiser le « c’est une nouvelle vie qui débute, des projets enthousiasmants à développer, et bla-bla-bla… » ! Et ce qui ne nous empêchera pas de profiter de ces instants de liberté qui nous sont offerts par nos démocraties, qui savent encore pour le moment, faire jouer une certaine solidarité nationale pour financer l’inactivité des anciens.