Et hop ! Un nouveau concert des Stranglers à l’Olympia, toujours en noir, toujours flamboyants, plus de 40 ans de rock éperdu, des souvenirs à en revendre et beaucoup de bonne humeur ce soir avec ces quatre indestructibles lascars !
Un concert des Stranglers en 2019 c’est propre et bien envoyé, vitaminé et élégant. Ils n’ont rien abdiqué de leur (notre) jeunesse mais juste adouci les angles, la musique reste le phare qui les (nous) guide, ils mourront sur scène avec le sourire et notre reconnaissance infinie.
Sur l’affiche de la tournée, Jet Black, le batteur historique, est définitivement remplacé par Jim Macaulay. JJ-Burnel, bassiste-chanteur, nous a souvent expliqué sur scène que Jet a consommé tellement de cocaïne dans sa vie qu’on l’a surnommé « l’aspirateur ». A 81 ans, sa santé fragile l’empêche de tourner avec le reste du groupe depuis déjà plusieurs années.
Sur scène les Stranglers font les Stranglers et nous emmènent avec enthousiasme et ironie dans une setlist de cœur menée tambour battant. JJ remercie les agriculteurs français de leur avoir permis de découvrir longuement le périphérique… A défaut de nouveau disque, le dernier, Giants, remonte à 2016, le groupe nous gratifie d’une dispensable décoration scénique faite de ventilateurs multicolore ventilant devant la vaste photo d’une cave-égout délabrée et pleine de détritus avec le logo des Stranglers de couleur blanche inscrit dessus.
La machine infernale délivre des interprétations vigoureuses des classiques post-punk du groupe. Midnight Summer Dream est merveilleusement interprétée par Baz sur fond d’accords de guitare acoustique. Don’t bring Harry est chantée en français par JJ.
Tout est sous contrôle avec ces quatre musiciens qui volent en formation serrée depuis si longtemps :
Fly straight with perfection
Find me a new direction
You never realized the things they said
We’ll never realize until we’re deadThe fires they burned along the coast of triumphs
The Raven
The ebony embittered souls of children
We’ll seek another way before too long
But will you stop my wind before I’m gone
And when you find me all alone
Your world has never been my own
La colonie britannique à Paris est bien sûr à l’Olympia ce soir, le reste de l’assemblée est composés des quinqua/sexa, avec parfois quelques pièces rapportées, qui vivent encore dans le son des Strangler. Quel bonheur !
Setlist : Waltzinblack/ The Raven/ I’ve Been Wild/ (Get a) Grip (on Yourself)/ Midnight Summer Dream/ Time To Die/ Nice ‘n’ Sleazy/ Norfolk Coast/ 5 Minutes/ Unbroken/ Golden Brown/ Always the Sun/ Don’t Bring Harry/ Nuclear Device (The Wizard of Aus)/ Peaches/ Toiler on the Sea/ Freedom Is Insane/ Walk On By (Dionne Warwick cover)/ Something Better Change/ Relentless/ Hanging Around/ Tank
Encore : Go Buddy Go/ No More Heroes
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