Jack Lang, 80 ans, accroché à son rocher

Jack Lang, 80 ans, les cheveux noirs de teinture (sauf le bout de ses pattes où il laisse apparaître un peu de blanc…), ex-ministre socialiste, ex-député parachuté dans différentes circonscriptions, ex-conseiller municipal, toujours-beau-parleur maniéré, fidèle de la mémoire de François Mitterrand, chef de l’Institut du monde arabe (IMA) depuis déjà six ans sur la proposition de sa nomination par François Hollande, est renouvelé pour trois années à la tête de l’IMA. Le chef de cette institution est désigné par son conseil d’administration, où siègent nombre de représentants de pays arabes, sur proposition française.

Les bras nous en tombent devant une telle sclérose de cette institution. N’était-il pas possible de renouveler la gouvernance de ce musée plutôt que de désigner à sa tête pour la troisième fois une personnalité âgée qui certes n’a pas démérité mais que l’on aimerait voir prendre sa retraite désormais et laisser sa place aux générations suivantes. A quoi peut donc bien servir un Jack Lang à la tête de l’IMA ? Comment la France macroniste surfant sur le changement et la nouveauté a-t-elle pu proposer une telle candidature ? Sans doute parce que la bataille des courtisans en lice pour ce maroquin attisait tant de convoitises que le pouvoir a préféré opter pour l’immobilisme plutôt que de décider pour le changement. Comment l’intéressé ne réalise-t-il pas de lui-même l’incongruité de ce renouvellement ?