L’ex-roi d’Espagne Juan Carlos vient d’annoncer son exil aux Emirats-Arabes Unis. Il avait abdiqué en faveur de son fils en 2014 alors qu’il était déjà soupçonné de corruption, notamment en provenance des monarchies du Golfe persique, outre ses frasques en 2012 alors qu’il chassait l’éléphant avec une maîtresse au Botswana, ses enfants illégitimes, etc.
Quelle tristesse alors que Juan Carlos avait su assurer une transition en douceur à la fin de la dictature militaire de Franco en 1975, et même défendre la démocratie lors d’une tentative de coup d’état militaire en 1981 ! Quelle destination vulgaire pour un Bourbon : les Emirats-Arabes Unis, royaume du clinquant où tout n’est qu’étalage de richesses et de tape-à-l’œil…
Son entourage a fait savoir qu’il restait à la disposition de la justice en tant que de besoin si les affaires en cours nécessitaient sa parution. Un roi, même ex, fuyant son pays, qui plus est un Bourbon, voilà qui rappelle de mauvais souvenirs. A défaut de rester en Espagne, n’aurait-il pu choisir un pays d’exil un peu plus « européen » ? Après une fin de règne chaotique, voilà qu’il entame une fin de vie plutôt honteuse.