Le sous-ministre chargé des comptes publics (Olivier Dussopt) a annoncé il y a quelques jours que la politique du « quoi qu’il en coûte » devrait prendre fin au cours de l’année 2021. Il reçoit aussitôt un déluge de critiques d’élus et de commentateurs de tous bords.
Cette politique permet de financer l’ensemble des dépenses, en hausse sensible, générées par la pandémie alors que le pays est en très fort ralentissement économique du fait même de cette pandémie. Ce financement est assuré par la France en s’endettant alors qu’elle créé beaucoup moins de richesse que d’habitude. S’endetter quand l’économie est en berne est typiquement le genre de situation qui, par nature, a ses limites. Le dire, surtout de la part d’un dirigeant chargé des comptes publics, est une évidence.
Une autre évidence qu’il va bien falloir mettre sur la table est celle de l’augmentation des impôts qui va immanquablement arriver pour rembourser ces dettes en forte hausse. Car les français vont bien devoir payer un jour, si ce n’est pas via l’impôt, ce sera par l’inflation ou par des bulles financières, et ce sera probablement avec un peu des trois. Car la France, comme a son habitude, est le pays occidental qui dépense le plus d’argent public par citoyen face à cette pandémie, argent dont il va bien falloir commencer à envisager de réduire le robinet et, un jour, qu’il va bien falloir rembourser.