On connaissait déjà l’insondable bêtise dans laquelle évolue le monde fouteballistique, on découvre aujourd’hui que cette ignorance crasse est aussi contagieuse auprès de ceux qui le finance. Vous avez aimé les interviews de Ribéry ou les reportages de Thierry Rolland, vous allez adorer les mea-culpa de gérants américains de fonds d’investissement rapaces propriétaires de clubs de pousseurs de baballe surpayés !
Il y a 48 heures était annoncée la création d’un énième championnat d’Europe de foute a priori réservé aux clubs les plus riches et censé canaliser plus d’argent vers leurs promoteurs. La banque d’affaires JP Morgan devait financer l’opération. Bien évidemment, l’argent aspiré pour les uns aurait probablement manqué aux autres d’où leur révolte. Alors aussitôt ce fut un déchaînement contre ce projet. Les fédérations ceci, les ligues cela, des joueurs, des supporters, des journalistes, et même du personnel politique (qui n’avait sans doute rien de mieux à faire), crient leur désespoir face à cette « super-ligue de riches » qui va spoiler le pauvre fan entre deux bières, et patati et patata… Voir le monde du foute se plaindre qu’un championnat favoriserait les riches, c’est l’hôpital qui se moque de la charité.
Les sponsors prennent peur, menacent de se retirer et ce matin, on apprend que la création de ce nouveau championnat est quasiment abandonnée deux jours après l’annonce de sa création. Et l’on entend à cette occasion les excuses prononcées par un fonds d’investissement propriétaire d’un club britannique qui s’excuse auprès des fans de s’être fourvoyé dans cette aventure.
Fidèle à sa réputation, le fouteballe reste une éternelle source d’imbécilités. On attend la prochaine avec impatience.